Florian SOENEN – Ingénieur logistique en alternance chez Trelleborg Group se prête au jeu de l’interview Passion Supply Chain.
Interview Passion Supply Chain
Florian, on aimerait en savoir un peu plus sur toi
J’ai 23 ans et je viens d’obtenir mon premier CDI chez Seco tools en tant qu’ingénieur logistique ordonnancement, après 5 années d’études dans le secteur de l’industrie dont 3 années en apprentissage.
Breton d’origine, j’aime cuisiner de bons petits plats, me cultiver sur le développement personnel et suivre le rugby.
Comment as-tu géré les 1ers mois de confinement en 2020 alors que tu commençais une alternance d’ingénieur industrialisation méthodes chez KTK France SEATS ?
Durant ma première année d’alternance, je passais beaucoup de temps à l’école et assez peu de temps en entreprise (6 semaines d’école pour 3 d’entreprise). L’isolement a été quotidien les premiers mois. En effet, plus de 90% du temps, les cours se passaient en distanciel.
En entreprise en revanche, j’étais présent 100% du temps sur site.
L’impact était important sur les projets, car les délais de livraison évoluaient régulièrement selon les demandes client. Étant donné la particularité du produit – les sièges de train -, notre production était en flux tendus asynchrones. Cela nous obligeait à réorganiser régulièrement la partie industrialisation.
Comment se porte la Supply Chain avec les bouleversements actuels et penses-tu que les entreprises devraient repenser leurs stratégies de chaîne d’approvisionnement ?
La supply chain doit s’adapter au quotidien pour réussir à suivre le monde Vuca (volatilité, incertains, complexe, ambiguë).
Oui, la supply chain doit revoir sa copie. Elle doit travailler en plus étroite relation avec les clients et les fournisseurs tout en gardant la notion de concurrence, essentielle à la performance de l’ensemble de la chaîne logistique.
Florian, quel métier te faisait rêver lorsque vous étiez enfant ?
Depuis la classe de CP, je souhaite devenir sapeur-pompier. C’est pour cette raison que j’ai intégré les JSP – Jeunes Sapeurs-Pompiers.
La logistique et la supply chain sont arrivées bien plus tard, pendant mes études.
Parle-nous de ton cursus scolaire et de tes expériences professionnelles ?
J’ai commencé par une double formation au lycée : bac ES et JSP.
À la suite, j’ai voulu intégrer un DUT spécialisé en sécurité pour poursuivre et étendre mes compétences, et avoir un métier en lien avec les pompiers.
On m’a réorienté vers le DUT QLIO (Qualité, Logistique industriel et Organisation), formation que j’ai suivie et où je me suis épanoui.
J’ai ensuite intégré l’ISTP – l’École des Mines de Saint-Étienne afin de continuer à étendre mes compétences et obtenir le diplôme d’ingénieur.
J’ai effectué cette formation en alternance pour acquérir de l’expérience et étendre mes compétences sur le terrain dans le domaine de la supply chain.
Quel a été le déclic, la rencontre ou encore l’expérience qui t’a amené à t’intéresser à la Supply Chain et à la logistique ?
Durant le DUT QLIO, je suis tombé « dans la marmite de la supply chain ».
Cet intérêt s’est confirmé durant mon premier stage chez Seair, où j’ai obtenu d’excellents résultats (professionnel et scolaire) et les félicitations de l’ensemble des membres de mon jury.
Par la suite, j’ai souhaité tenter un autre secteur avec la partie industrialisation qui ne m’a pas convenu. Et je suis donc retourné à la supply chain.
Lors de ma dernière expérience, j’ai participé à la mise en place d’une application de contrôle de gestion de production – MES – avec l’ensemble des flux qui allait de pair.
Tu as déjà quelques expériences. Tu es un citoyen engagé aux Jeunes sapeurs-pompiers et secouriste bénévole : ces responsabilités t’apportent-elles un angle de vue particulier ?
Oui, et j’ai particulièrement renforcé mon esprit d’équipe. Je m’en sers d’ailleurs au quotidien pour obtenir l’adhésion des personnes travaillant sur les mêmes projets que moi.
Ça m’a aussi donné un sens critique sur la partie QHSE, qui m’est bien utile au quotidien.
Ton plus gros challenge ?
Je n’ai pas eu « de plus gros challenges » pour le moment. Je considère que la vie adapte les challenges à la largeur de nos épaules.
Une fois les challenges passés, la vie nous en trouve de nouveaux pour continuer à évoluer et chercher à toujours s’améliorer.
Quel est ton meilleur souvenir ?
J’en ai deux personnellement.
Le premier souvenir est sportif. C’est quand j’ai gagné l’épreuve départementale des 1 000 mètres au sein des JSP.
En 1ère année, j’étais loin d’avoir un bon cardio et de pouvoir battre les meilleurs coureurs de ma section. Mais après trois années passées à pratiquer le vélo, le judo et du sport en général, et sans que je cherche particulièrement à gagner, j’ai battu à plate couture l’ensemble des coureurs de la course, y compris le meilleur coureur de ma section.
Le second souvenir, c’est le jour où j’ai obtenu ma 1ère alternance chez KTK.
On était dans les tous derniers jours avant la rentrée. J’avais travaillé durant tout l’été et pris un coaching privé (Assuretonavenir) pour me donner toutes les chances de trouver une alternance. En effet, la recherche avait été dure et le covid n’incitait pas à prendre des alternants.
J’ai eu un immense sentiment de réussite ce jour-là car rien n’était simple dans cette période.
Par la suite, la recherche de travail ne m’a plus posé de problèmes. J’ai même bluffé mes camarades par la simplicité avec laquelle j’ai trouvé un job.
Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ton métier ?
Les qualités nécessaires sont tout d’abord d’être rigoureux dans la manipulation des chiffres.
Il faut aussi savoir être flexible pour adapter la gestion des flux en cas d’urgences.
Et enfin, être honnête pour obtenir la meilleure coopération des équipes quand on doit trouver des compromis, tout en restant ferme.
Si tu pouvais décrire ton métier en une image ?
Quand je pense à un ingénieur supply chain, c’est l’image d’un couteau suisse qui me vient le plus naturellement.
En effet, avec ses différents outils, il est capable de travailler avec l’ensemble des services d’une industrie, de l’entrée de la matière jusqu’au produit fini avec les différentes phases amont et aval, car il a connaissance des flux qui vont de pair.
Chaque outil « du trousseau » lui est utile dans une situation précise et lui permet de trouver une solution assurant le bon écoulement des différents flux (matières, financiers, informatique, technologique, …).
Quelles sont les difficultés liées à la nature de ton métier ?
Comme je l’ai formulé plus haut, le service supply chain est confronté à de nombreuses difficultés, notamment l’environnement VUCA – Volatilité, Incertains, Complexe et Ambigu – en français.
Cet environnement VUCA oblige le service supply chain à devenir toujours plus flexible. La supply chain doit s’adapter pour atteindre l’objectif de l’industrie 4.0 grâce à l’ensemble de nouveaux outils : digitalisation, mettre l’humain au centre des organisations, utiliser les notions du lean…
Les enjeux de la Supply Chain sont passionnants. Si tu devais convaincre des étudiants de s’intéresser aux métiers de la Supply Chain : que leurs dirais-tu ?
Simplement, que c’est un secteur aux très nombreuses facettes (stock, flux de production, planification de la production, transport, …) où on ne s’ennuie jamais au quotidien.
Je dirais également aux étudiants que c’est un métier avec de multiples possibilités dans le futur et pour évoluer.
Merci d’avoir participé à l’interview Passion Supply Chain Florian !
A propos de Trelleborg Group
Avec plus de 1000 collaborateurs et son siège situé à Clermont-Ferrand (France), Trelleborg Fluid Handling Solutions est un des principaux leaders dans l’élaboration de solutions de haute performance pour toutes les applications : tuyaux industriels à basse et moyenne pression, tuyaux à usages maritimes et pétroliers.
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