Le Taux de Rendement Synthétique – TRS, ou OEE en anglais pour Overall Equipment Effectiveness est un indicateur de productivité de l’utilisation efficace d’un moyen de production.
Si le TRS est un indicateur de performance pertinent pour mesurer la productivité de la fabrication, on a coutume de le définir par la formule simplifiée suivante :
- TRS = taux de disponibilité * taux de productivité * taux de qualité
Il existe d’autres indicateurs :
- le TRG : Taux de Rendement Global. Le TRG est le produit du taux de disponibilité, du taux de performance et du taux de qualité,
- Le TRE : Taux de Rendement Économique. Cet indicateur permet d’évaluer le temps de production réel de pièces conformes par rapport au temps total de la période de mesure.
Taux de Rendement Synthétique : identifier les pertes de production
Le TRS ou Taux de Rendement Synthétique s’inscrit dans une démarche d’optimisation des performances de l’outil de production et s’attaque à toutes les formes de pertes de production :
- des problèmes d’organisation : manque de pièces ou de matière 1ère, absence ou retards de personnel, planification non optimale, changements de séries trop longs, saturation en sortie …
- aux arrêts (planifiés ou non) : entretien, approvisionnements, réglages, changements de série, contrôles…
- en passant par les pannes ou défauts d’énergie : mécaniques, électriques, hydrauliques…
- et aux micro-arrêts et ralentissements de cadence : même si ces derniers sont le plus souvent difficilement mesurables et qualifiables
En bref, il s’agit d’un ratio qui identifie le pourcentage – de 0 à 100 – de temps de fabrication réellement productif :
- 100% représente un équipement entièrement opérationnel,
- 0% représente un équipement n’ayant produit aucune pièce – bonne -.
Le TRS : outil de pilotage du financier ou de la production ?
En théorie, un Taux de Rendement Synthétique – TRS de 100% représenterait une production parfaite.
En pratique, lorsque l’on observe le TRS des industriels :
- les organisations les plus performantes atteignent un taux de 85% et ce taux constitue le plus souvent un objectif long terme,
- le taux de 60% est plus communément rencontré dans l’industrie, laissant de la marge d’amélioration,
- évidemment, plus le taux baisse plus les gains de performance de productivité seront grands.
Suivre la performance de l’outil industriel au travers d’indicateurs comme le TRS représente des gains, non seulement pour les responsables de production, mais aussi pour les financiers :
- côté production, ce sera plus de disponibilité machine et opérateur, soit un meilleur rendement,
- côté financier, les gains se traduiront par des économies en heures main d’œuvre en production, soit par une vente supplémentaire, soit en économie de matières…
Ainsi, quand un TRS passe de 40% à 80%, la productivité double à effectif et à investissement équivalent. Ce gain peut permettre d’éviter ou de reporter un investissement.
Si le TRS atteint 85%, les dysfonctionnements d’organisation dans l’entreprise seront très faibles voire éliminés :
- absences de coûts liés à des livraisons urgentes,
- moins ou pas de dépannages en catastrophe : interventions en « mode pompier »,
- disparition des actions de dépannage client…
Le TRS fait donc partie des chiffres clés de l’activité et de la performante d’une entreprise. Il est désormais défini par la norme NF E60-182 comme le rapport du temps utile sur le temps requis.
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